Nous espérons que tous les semis printaniers et estivaux ont bien poussé, fleuri, fructifié. C’est donc maintenant le moment de la récolte des graines ! Ce n’est pas difficile du tout, mais il faut un minimum de soin pour être sûr d’obtenir de nouvelles et belles plantes au printemps prochain. Ci-dessous donc, quelques astuces pour conserver des graines saines et vivantes, pour vous et pour les échanger dans notre grainothèque.
- Repérer une fleur, un fruit ou un légume particulièrement beau car attention, sa descendance va lui ressembler.
- Quelle que soit la forme du fruit, le laisser mûrir à point avant de le récolter.
Les plantes produisent toujours des graines en fin de floraison, portées par des fruits aux formes les plus diverses, les meilleurs sont comestibles, une ruse des plantes pour attirer notre attention et nous mettre à contribution dans la diffusion de leurs rejetons. En effet, que faisons-nous des noyaux d’abricots, des pépins de pommes, des graines des légumes que nous consommons ? S’ils sont brûlés dans les ordures, aucune chance pour eux, mais jetés au cours des promenades ou mis au compost, tous les espoirs sont permis ! Qu’ils atterrissent sur un petit coin de terre dégagée ou qu’ils soient intégrés à nos cultures lors d’un apport de compost, ils ont une bonne chance de donner vie à une nouvelle plante.
Enrichir la terre de ses pots avec le terreau issu des épluchures des légumes consommés est toujours fortifiant pour les plantations … et réserve souvent quelques heureuses surprises. Ici un pied de tomate clandestin trouve une petite place dans la jardinière des fleurs.
Négligemment jeté par la fenêtre, un noyau de nèfle du Japon a donné ce bel arbre qui « est venu tout seul » comme disent les habitants de l’immeuble. Il fructifie généreusement presque chaque année, en juillet.
Cependant, en règle générale, c’est avec soin et conscience qu’à l’automne nous recueillons les graines, les conservons et les échangeons pour permettre aux plantes de croître dans les potagers, les jardins, sur les balcons, les rebords de fenêtres, dans nos logements, nos bureaux, et partout où nous pouvons leur réserver une petite place à la lumière.
Dans cette petite jardinière, une nielle des blés est ressemée chaque année à partir de ses propres graines.
Ici, les graines dans leur enveloppe naturelle, on voit que celle de droite est vraiment arrivée à maturité.
3. Récolter les graines et les faire sécher à l’ombre.
Ces graines se récoltent très facilement, il suffit de secouer la capsule, dès qu’elle parait sèche.
Ici, la récolte d’un pied de capucine, les plus petites des graines sont éliminées, sachez être impitoyable, elles ne donneraient rien au semis, malgré tous vos soins.
4. La récolte faite et bien sèche, mettre les graines en sac, en boîte ou en bocal, ne pas oublier de noter la variété et les caractéristiques ou besoins de chaque plante et dater.
5. Conserver à l’ombre et au frais si possible,
et hop les petites graines, parmi la centaine de sachets de la grainothèque, prêtes pour le troc et la découverte d’un nouveau jardin, balcon, pot, qui sait ? En échange j’ai choisi des graines de haricot, en pot ça grimpe à toute vitesse et forme un vrai rideau végétal dès le printemps.
Pour aller plus loin :
Et ici un tutoriel détaillé.
6. PARTAGER ! c’est le meilleur moyen de diffuser et conserver les variétés et de fleurir la ville.
- Somptueusement :
- Ou plus modestement :
- d’investir des espaces insolites :
La mairie de Paris nous engage et nous aide à végétaliser notre environnement, profitons-en ! On peut planter autour des arbres, au coin des rues, sur les toits ou bien suspendre (avec prudence) des pots de-ci-delà.
pour aller plus loin :
- Et peut-être quelques graines échappées deviendront-elles de jolies vagabondes :
Les plantes peu gourmandes parviennent à se développer dans des espaces minuscules, pourvu qu’elles puissent enfoncer leurs racines dans un peu de terre. Autrefois sévèrement désherbées, arrachées ou empoisonnées, elles sont souvent respectées aujourd’hui, verdissant quelque peu nos trottoirs, offrant gîte et couvert aux insectes. Et qui dit insecte dit pollinisation des plantes, nourriture des oiseaux et des pipistrelles… il en faut bien peu pour contribuer à la biodiversité !
- Et seront peut-être remarquées, admirées, respectées comme ici, à Nantes :
Pour aller plus loin :